Listeria
monocytogenes
est une bactérie découverte
et identifiée en 1926, lors d'épidémies animales.
C’est un bacille Gram + , de 1
µm de longueur et à extrémités arrondies, non
sporulé,
capable de se développer
à faible température
( par exemple entre 3 et 6 °
C, dans un réfrigérateur ) ,
catalase + et oxydase -
.
Ubiquitaire, la listeria est présente
dans le sol, l’eau, à la surface des végétaux
( en particulier les végétaux
servant à l’ensilage pour le bétail),
et dans le tube digestif (matières
fécales) des animaux ( mammifères et oiseaux )
et de l’homme.
Elle produit une hémolyse
de type bêta après culture sur gélose au sang.
L’hémolysine produite
est une protéine toxique qui permet à ce bacille de détruire
la paroi des lysosomes dans les cellules qui ont phagocyté la listeria.
Dans ce cas, la listeria peut
proliférer.
Elle se comporte comme un parasite
intracellulaire facultatif et opportuniste.
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La
maladie se
déclare très tardivement après l’infection : entre
4 à 8 semaines.
Les
personnes à risques / listériose sont :
Les femmes
enceintes : l’infection est banale pour la mère,
mais mortelle dans plus du tiers des cas pour le foetus.
Les nouveaux-nés
: plus de la moitié des nouveaux-nés ayant contracté
une listériose
néo natale présentent une septicémie avec ou sans
méningite.
Les personnes
immunodéprimées.
Chez l’adulte,
la maladie débute par des symptômes identiques à la
grippe qui évoluent
en méningite
ou en septicémie qui est souvent mortelle si le diagnostic
est tardif.
Diagnostic
: les symptômes sont atypiques,
seul l’isolement de la bactérie sur prélèvement de
sang,
de liquide céphalorachidien, ou sur biopsie,
permet d’établir la cause de la maladie.
Transmission
de la maladie :
La contamination
directe est rarissime :
Les vétérinaires
et les éleveurs de bétail peuvent être contaminés
lors des avortements provoqués par la listériose chez les
animaux et lors de la manipulation sans précautions des tissus animaux
et organes contenant la listeria. Le personnel médical des maternités
peut dans les mêmes cas être contaminés par les organes
et tissus humains contenant la listeria.
La contamination
indirecte par les aliments contenant des listeria monocytogenes :
Aliments
d’origine animale crus ou mal réfrigérés
(rupture de la chaîne du froid) :
lait
cru, fromages élaborés à partir de lait cru,
charcuteries
et dérivés de viandes ou d’abats
(rillettes,
langue en gelée, pâtés)
oeufs,
poissons fumés, coquillages crus, surimi, tamara.
Aliments d’origine
végétale : la terre et les matières
fécales peuvent contenir des listeria
et donc contaminer certains légumes, mangés crus ensuite.
Nb : les
instruments de cuisine peuvent de façon
indirecte contaminer différents aliments s’ils ne sont pas désinfectés
et changés entre les préparations spécifiques à
chaque aliment. Il convient même dans sa cuisine personnelle d’observer
les règles d’hygiène et de bon sens.
Pendant
la conservation des aliments au réfrigérateur :
il convient
de séparer les différentes catégories d’aliments,
de les
isoler dans des emballages étanches et individuels au besoin,
de vérifier
la température du réfrigérateur ( t° C < 6
°C ) ,
de désinfecter
ce dernier à l’eau de Javel diluée à 3 ° chlorométrique
une fois par mois.
Epidémiologie
de la listériose :
Cette
maladie mortelle pour les sujets affaiblis sur le plan immunitaire et pour
le foetus de la femme enceinte, touche tous les pays capables de la mettre
en évidence, et affecte les mammifères et les oiseaux.
L'homme
et les animaux sont contaminés de façon indirecte par les
déjections des malades ou des porteurs sains de listéria
pathogènes.
Chez l'homme,
on assiste à des poussées épidémiques à
partir de lots d'aliments préparés en grande quantité
( fromages, charcuteries, poissons fumés) et consommés trop
tardivement ou conservés dans des réfrigérateurs dont
la température dépasse les 6 °C.
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La
prévention :
Les femmes enceintes et les personnes
immunodéprimées doivent éviter de consommer les aliments
suivants :
fromages au lait cru,
à pâte molle,ou persillée
langue de boeuf en gelée,
rillettes, pâtés
poissons fumés, coquillages
crus, surimi, tamara
graines germées de soja.
Les femmes enceintes qui ont une
fièvre inexpliquée : doivent consulter le médecin
et envisager une antibiothérapie préventive / foetus.
Les sujets immunodéprimés,
greffés, ou ayant une maladie auto-immune ou des pathologies sévères
(hépatite, diabète, cancer) doivent éviter de consommer
les aliments déjà cités plus haut.
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Respecter la chaîne du foid
pour la conservation des aliments,
et en particulier contrôler
à l'aide d'un thermomètre fiable la température du
réfrigérateur ( t° < 6°C ).
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Décontaminer régulièrement
le réfrigérateur (une fois / mois ) avec une solution
diluée à 3 °
chlorométrique d'eau de Javel.
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Laver les légumes et les stocker
de façon isolée des autres aliments en particulier des fromages,
viandes et charcuteries.
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Se laver les mains correctement et
nettoyer et désinfecter les ustensiles de cuisine (couteaux, planches,
etc;;) qui ont été en contact avec des aliments crus végétaux
ou animaux.
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Cuire correctement en respectant
la durée de chauffage les restes des aliments et les plats précuisinés
afin de détruire par la chaleur les bactéries.
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Eviter de conserver les sauces, ou
du moins les séparer de façon étanche des autres plats
conservés dans des boîtes séparées, fermées,
datées au besoin.
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Consommer rapidement ( quelques jours
au lieu de plusieurs semaines) les aliments à risque de type charcuteries,
rillettes et certains fromages.
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Les éleveurs d'animaux destinés
à la consommation doivent respecter des règles de prévention
:
Dépister et isoler les animaux malades / animaux sains.
Détruire les cadavres et les tissus d'animaux en relation avec les
avortements
et les naissances d'animaux.
Nettoyer et désinfecter les locaux.
Contrôler la présence de listeria pathogènes dans l'ensilage
(maïs).
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Les industries de transformation
agroalimentaire ( fromages, charcuteries, abattoirs etc...) sont soumises
à une réglementation rigoureuse en France,
( norme de 100 listeria / 100
g aliment contre norme zéro aux USA) mais les épisodes récents
de listériose en France (hiver 99-2000) bien que souvent 10 fois
moins nombreux qu'en Allemagne, montrent que le risque zéro demeure
une utopie, et que des accidents surviennent.
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Les fabriquants de réfrigérateurs
n'ont pas encore prévu un affichage extérieur de la température
qui règne dans un appareil domestique, de la même façon
que les constructeurs de voitures ne prévoyaient pas, il y a plusieurs
années, les ceintures de protection pour les conducteurs et les
passagers. Tout le monde attend que l'état légifère.
Il est à remarquer que, dans les chambres froides, l' enregistrement
des variations de température est prévu par la loi,
mais cela représente un coût.
On peut clore ce débat
en apparence futile, mais pédagogique, en recommandant l'achat d'un
thermomètre fiable ( 4 à 7 Euros) avec l'achat de tout réfrigérateur
(en moyenne 150 à 250 Euros) et de contrôler la température
assez souvent.
Traitement
:
Antibiothérapie.
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